Nakamura , femme de "mauvaise vie" très française
Aya et la Garde, Vive la République ! |
Ces Jo font du bien, la France avait besoin d’oublier frustrations , colères et passions tristes.
Le fait qu’au travers de ces années clivantes, des champions aient continué à s’entraîner , à traverser des épreuves de vie, à donner la vie, à recomposer leurs identités personnelles mais au final dépasser des records, et parvenir à la victoire pour un dixième de seconde ou un triple salto ou un but de dernière seconde, tout cela est réconfortant et s’entend dans les fan zones. Avec une appréciation du beau geste qui dépasse les frontières.
La cérémonie d’ouverture s’est elle aussi jouée du monde, en rappelant comment tout événement esthétique doit passer par Paris. Edith Piaf , notre môme, fille de mauvaise vie, amoureuse , découvreuse d’Aznavour et de Moustaki et de bien d’autres.
Donnant son cœur à Cerdan dans un hymne qui s’élance depuis la Tour Eiffel par la grâce d’une Céline Dion d’incarnation tragique.
Sortant de l’académie française , remixant mashup le "Formi, Formidable" d’Aznavour, revisitant la langue de Molière , Nakamura s’avance impériale d’or, mauvaise fille au cœur d’or, vers la troupe de garçons de la Garde Républicaine , impassibles de loin puis de plus en plus Groovy jusqu’à s’ouvrir, absorber le posse de filles, danseuses irrésistibles et inaccessibles, jusqu’au salut final d’Aya, tandis que les chefs de musique de la Garde Républicaine chorégraphient leur balancement.
Grand sourire, salut presque règlementaire, elle se réjouit sur la dernière note et tous s’en régalent, gendarmes et filles de la street. Comme ça fait du bien et comme c’est français, de Casque d’or à Edith Piaf, en passant par Barbara et Catherine Ringer ou Lous and the Yakusa.
Une femme chante sa vie à la première personne du singulier : Y en a pas deux comme moi et ainsi chacune, chacun peut se reconnaître dans ma singularité.
Voilà pourquoi les cités grecques ont inventé les Jeux Olympiques : par les arts et par l’émulation sportive et poétique , rappeler ce qui nous lie. Ça continue !
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