Dernières lueurs encyclopédiques, le recours anthropologique
Bien sûr c'est parfois légère écume et, débarquant de leur gondole, un Tintoret ou un Carpaccio seraient probablement décontenancés par quelques gribouillis mais heureusement ça n'arrivera pas. Enciclopedico, dans toutes les langues (hormis arabe, hébreu, japonais, chinois mais ils comprennent).
Cette année le thème de la Biennale est "Il palazzo enciclopedico" (dénomination justement exhaustivement compréhensible dans toutes les langues occidentales) et c'est une question passionnante et nécessaire : une tentative de repérer cette inspiration dans les systèmes de connaissance et de représentation dans le temps même où Google se propose comme cerveau du monde.
Rapidement, très rapidement et injustement, j'avancerai que dans toutes ces propositions, celles en tout cas qui se sont vraiment affrontées à la question, deux types de perspective apparaissent :
- celles d'une ontologie essentielle et mystérieuse (au sens d’un rituel) de la nature,
- et celles d'un effort vain, éprouvant et humble de constituer de la connaissance au travers de communautés de projet.