Toute poubellication ne mérite pas lecture
Donc Valérie est sortie du Loft et pas contente de la production, nous déballe ses états d’âme. Dans une sorte de livre puisqu’il se dit qu’elle "est" journaliste. Ici, nous ne le lirons pas, nous ne l’achèterons pas mais l’actualité de cette publication est instructive.
A titre documentaire, en ethnologue, nous pourrions le lire, bien plus tard, comme nous lirions un journal intime exhumé d’anciens documents familiaux mais nous nous contenterons des extraits et commentaires. De même que le petit ouvrage de circonstance de Marcela Iacub pouvait se lire en 10 minutes debout dans un rayon de librairie, avant d’acheter Saint-Simon ou un recueil de nouvelles d’Alice Munro, ouvrages autrement plus précieux sur la construction d’une vie ou la tension entre vie publique et vie intime.
Du point de vue des affects, tout est compréhensible et femme outragée (se sentant outragée) a tous les droits (donner des coups de sac, pleurer dans un micro, prononcer des phrases définitives, hors protocole, refuser de répondre à certains sur certains sujets, aller où on ne l’attend pas, etc.) mais ce ressentiment durable, exprimé à froid (un livre ça se décide, ça s’écrit, ça se relit) pendant le temps de la présidence ne la rend pas plus sympathique du tout et sape sciemment ce qui reste du corps symbolique de la représentation nationale. Que son compagnon se soit montré "faible", lui ait manqué d’égards, lui ait menti et soit englouti par sa fonction (sa charge, symbolique et protocolaire) peut être indéniable mais, la pauvre ingénue ne s’en doutait-elle pas ? Elle s’était pourtant elle-même présentée comme mieux préparée que Carla Bruni la chanteuse par son métier de journaliste, plus fringante que Ségolène et durablement verrouillée sur le président normal. Eh bien au final, il restera que Carla a fait l’opération inverse (elle est rentrée dans le Loft et continue à chanter un peu) et Ségolène reste aux manettes de la production centrale iconique.
Être Certifié par ses proches ? (une pensée pour Hegel disant qu’ « il n'y a pas de héros pour son valet de chambre »)
Puisque nous élisons à présent des personnalités et non pas des programmes, je propose que les compagnes, compagnons, référents d’un(e) candidat(e) répondent dorénavant (comme ils le veulent mais nous lirons tout, dénégations, fausses admirations, innocences touchantes, novlangue des rewriters) à un questionnaire sur les qualités du candidat.
Je propose de même que tout aspirant coach doive produire pour sa certification un document, non pas de moralité, mais de bonnes dispositions à l’écoute, à la conciliation et au déploiement de talents dans sa vie personnelle. Et peut-être ces certifications-là seraient-elles bien ardues à obtenir... Que ne faudrait-il pas de preuves, d’attentions, de circonvenues pour obtenir le précieux document ?
Dans le même esprit, je pense que la mince défaite de la candidate Ségolène Royal peut aussi en partie s'expliquer par un simple mot que son (prétendu) compagnon d’alors n’a pas pu prononcer : « Je connais bien cette femme. Votez pour elle ! »
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