2 septembre 2014

Entre gestion des personnalités difficiles et clarification managériale : le cas Montebourg, Hamon

Alors voilà. On est un dimanche. On tombe la cravate, on se met à 2, plutôt poids lourds du gouvernement et bonne cote de popularité et on exprime sa liberté de parole à propos de l’orientation économique du gouvernement. Est-ce possible ? La réponse managériale est « non ». 
Benoît Hamon le paye cher, il ne pensait certainement pas engager son poste dans la balance à une semaine de sa première rentrée scolaire mais au contraire, M. Valls en virant les 2, montre que ce n’est pas un problème de personne (l’ombrageux incontrôlable Montebourg) : mais bien un réglage de communication (on peut tolérer l’impertinence managériale en interne, à condition qu’elle ne se manifeste pas publiquement). C. Taubira, qui un peu plus tard, se montre (comme toujours en vélo, comme le signalent les journalistes, en train de lui préparer un futur storytelling ) présente auprès de députés frondeurs, se garde bien de faire des commentaires au-delà de ses prérogatives. Intelligence de la situation : elle ose se montrer, en femme politique indépendante et courageuse, mais pas stupide, elle maintient sa solidarité gouvernementale.

A. Montebourg, sympathique trublion, a pensé que sa force le protégeait, ainsi que son otage Hamon. Erreur d’appréciation ou fatigue des grands écarts, en tout cas trop tôt pour peser dans les recompositions électorales...  Pour B. Hamon, erreur d’agrégé mal-communiquant. 
S’ils avaient été maintenus, que n’aurait-on pas daubé la faiblesse de l’exécutif  et les couacs dans la lisibilité des orientations politiques ? 

Moralité managériale de la semaine : mieux vaut être craint que plaint.

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