15 décembre 2016

Quand une association renouvelle le management !

Chaque organisation est un « entreprendre » et les associations témoignent souvent de cette dynamique créative.
On entre plutôt en association sur la base d’un projet, d’un engagement que pour devenir manager. Pourtant, au fil de la durée, c’est bien par le management que l’association garantit son déploiement et la pertinence de sa vision.
Bien loin du vieux refrain inquiet : « comment font-ils dans le privé ? Comment faire en entreprise ? », nous amenons nos associations clientes à identifier, à déployer fièrement leur management spécifique et aujourd’hui c’est plutôt le monde « marchand » qui s’inspire des cultures managériales associatives. Comment anticiper, "performer", partager, en se dédiant à une mission, à des destinataires, tout en agrégeant des bénévoles, des salariés, des adhérents, des partenaires, dans une économie de moyens rudimentaire ? Cet enjeu de performance fascine les entreprises.

A ce titre nous sommes fiers et heureux du chemin parcouru par notre client Afile 77, association de l'ESS et partenaire de l'ADIE et de France Active, qui, au fil de nos années d’accompagnement a su bâtir une telle ressource managériale. A chacun de nos « chantiers » avec cette association dédiée à l’initiative économique de porteurs de projet, nous nous demandons ce que cette fois-ci nous allons pouvoir défricher ensemble et chaque fois nous constatons sa formidable capacité d’innovation et de réappropriation de nos suggestions les plus créatives :-).
C’était de l’ordre du sentiment mais depuis novembre 2016 c’est un constat car Afile 77 vient de recevoir le Prix pour l’emploi de qualité, décerné par Le Mouvement associatif, l’UDES et Chorum, acteurs de l'intérêt général.

Prix pour l'emploi de qualité, plus d'infos ICI 

Afile 77, plus d'infos ICI

11 mars 2016

Serge Aurier .Gérer une personnalité ingérable

A l’heure du départ de Laurent Blanc, quittant le système toxique de ses joueurs, de l’exposition médiatique et de ses investisseurs, quelques mots sur un petit télescopage des images modernes qui en ces jours de février m’avait poussé à imaginer de l’inédit.
Au cours de mes séminaires de communication managériale, il m'arrive d'aborder notamment avec les élèves ingénieurs différentes situations d'actualité lisibles en termes de crise managériale.
Or spontanément l’une qui les passionnait en février dernier était le dérapage de communication initié par le joueur de foot Serge Aurier.
Celui-ci s'est en effet trouvé au croisement de plusieurs régimes de communication contradictoires.
Piégé « à l'insu de son plein gré » par un "vieil ami", une connaissance de quartier, Serge Aurier a laissé partager sur les réseaux sociaux des commentaires qu'il semblait tenir dans le cadre amical. Ambiance débonnaire, entre jeux de console, chicha et salut aux lointains copains « cousins » par Periscope.
Dénigrant ses camarades de jeu, tenant des propos insultants sur son entraîneur, on peut dire qu'il a abîmé l'image du club et mis en péril sa propre valeur sur le marché ainsi que sa pérennité comme joueur du PSG.
A chaud cela ressemble à un gros bug de communication : joueur et coach bafoués, dirigeants du club furieux, etc.  Des excuses peu convaincantes, tenues en survêtement aux couleurs du club et  devant le drapeau du club, ont manifesté le lendemain la reprise en main du vilain gamin par la com; du club. Comme disait Laurent Blanc, quelques « joueurs de cette génération » s’excusent souvent (a posteriori) alors qu’ils devraient plutôt réfléchir à ce qu’ils font.
À l'issue d'un débat animé, les jeunes membres du séminaire on fait ce lendemain d’info, le pari aux trois-quart, qu'il ne jouerait plus au PSG.

Pour ma part j'ai fait un pari différent.
1. Que sa réputation n'était pas grillée et même qu'au contraire certains supporters notamment y entendraient enfin une parole « authentique » , « non formatée »  par les communicants et laissant entendre ce qui se dit dans le vrai monde des vestiaires.
2. Je pense même que dans le monde des quartiers , cette parole libre , lui apporterait  admiration et crédit : celui qui bien que über-millionaire, continue à parler tel qu'on se parle entre copains.
3. Petite réserve: il est peu  prisé dans le monde populaire qu'on trahisse qui vous a accordé amitié (Laurent  Blanc dans le cas présent).
4. La question qui reste : comment sanctionner  un gamin millionnaire pour un écart de parole irrévérencieux.
5. Ma proposition : d'abord une explication yeux dans les yeux. Crever l'abcès du contenu des propos.
6. Ensuite il s'agit d'imposer une mesure qui l'engage réellement, qui soit patente alors qu' il ne s'agit pas d'une faute de jeu, qu'une amende ne le touchera pas, ni des excuses devant un prompteur et que Aurier est un des meilleurs ailiers du foot actuel.
6. Une seule solution : lui faire reconnaître publiquement ses excuses et leur acceptation, de manière à ce que, tous à la fois, ses "potes", les dirigeants, l'entraîneur et ses équipiers, le public sachent qu'il reconnaît sa faute et fait acte de contrition.
Au prochain match, Serge Aurier doit entrer le premier sur le terrain mais à genoux, devant les télés, les potes, sa famille, le monde du foot. Il veut jouer ? Ok. Il joue mais entre à genoux. Quand Blanc et ses 10 équipiers lui auront chacun tapoté la tête ou l’épaule, au passage, seulement alors, il se relève, réintègre l'équipe et joue un grand match.

Ça s'appelle un rituel et c'est la seule manière que l'équipe, le coach, les dirigeants et les supporters en sortent cimentés.
Et s’il recommence il est viré.