22 octobre 2014

L’humain 2.0, vers une nouvelle métaphysique

Il est aujourd'hui « donné » à l’humain de vivre des expériences qui jusque-là étaient réservées aux dieux, et pour lesquelles il n’était pas « équipé », spirituellement ou identitairement. Il n’y est pas préparé mais jeté par la conjonction de la techno-science et de la tentation démiurgique. L’humain 2.0 est cet horizon, qui opère une rupture anthropologique majeure.

A l’occasion jeudi dernier du réseau de coachs Agophore généreusement animé  par Sylvie de Frémicourt - je donnais quelques éléments de cette continuité anthropologique qui persiste à éprouver de la différence entre les Femmes et les Hommes jusque dans l’entreprise et comment l’ambition de mixité ne dissipe pas cette polarité des genres - un autre intervenant se trouvait là et partagea avec nous sa propre réflexion sur l’avancée irrésistible du nouvel humain, sous les auspices de la science, de la puissance (militaire, mercatique) et de la technique. Il s'agit de Michel Brack, médecin spécialiste du stress oxydatif des cellules et donc des techniques de rajeunissement qui nous présenta son livre à venir : «Supra-longévité, quand les scientifiques nous promettent l’immortalité….» à paraître chez Frison-Roche. Cette avancée qu'il signale ainsi et dont le rythme est sans précédent repose sur la convergence exponentielle de 4 registres,  formant ce qui s'appelle d'ores et déjà les NBIC.

La convergence NBIC

Les nano-technologies interviennent à l’échelle du 3 ou 4 nano-mètres, infinitésimale dimension lorsqu’on sait qu’un cheveu c’est 400 nano-mètres. Ces nano-technologies réduisent caméras, systèmes de ciblage, robots perceurs ou découpeurs ou porteurs de virus ou médicaments à l’échelle du capillaire.   
Les bio-technologies : manipulation du génome et médecine régénérative (création de muscles, développement de neurones, de cellules cardiaques, osseuses, tendineuses, à partir de cellules-souches, etc…)
Ensuite, le traitement de l’information. La puissance de traitement a permis de rendre massivement accessible les cartes de génomes, les analyses génétiques individuelles.
Et pour finir (!), la connexion cerveau-machine. L’activité du cortex est identifiée, numérisée et rendue transférable à d’autres machines. La mobilisation d’actions mécaniques par la pensée est devenue possible. Le coup d’envoi de la dernière Coupe du monde du Brésil a été donné par un individu à l’aide de son exo-squelette commandé par la pensée.

Toutes ces avancées s’entretiennent mutuellement et permettent de repousser la durée de vie d’organes, de fonctions et à terme d’individus (issus évidemment d’une « classe » supra-économique, pas celle du « vulgum pecus » avec ses 42 ans et plus de cotisations de retraite..).

Vers un nouveau territoire du corps et de l’identité

On sait que l’humain est d’ores et déjà enrichi : exo-squelette des militaires ou des manutentionnaires,